Saint Jacques - Folio 151r
Saint Jean Baptiste - Folio 148r
Le manuscrit est également connu sous le nom de livre flamand des Heures de Marie de Médicis. Il aurait appartenu à Marie de Médicis ; il a probablement été commandé entre 1515 et 1520 par une riche mécène de Gand ou de Bruges et a été enluminé par un artiste anonyme connu aujourd'hui comme le maître des scènes de David du bréviaire Grimani. Il fait partie des grands maîtres flamands, à mettre sur le même plan que Gerard Horenbout et Simon Bening. Sa participation attestée au livre d’heures flamand le plus célèbrele – Bréviaire Grimani – lui a valu son nom en histoire de l’art. À dater des années 1490, le Maître de David dirigea un atelier d’enluminure spécialisé dans les livres de piété; il était à l’apogée de sa maturité artistique lorsqu’il peignit le Livre d’heures flamand de Marie de Médicis.
Sources : Catalogue de la Getty Library
On ne sait pas pour qui le Livre d’heures flamand de Marie de Médicis a été créé. Son histoire reste dans une obscurité totale pour les cent premières années. Le livre est ensuite parvenu en possession de celle qui lui a donné son nom, Marie de Médicis, veuve du roi de France Henri IV. En 1631, à la suite de l’échec d’un complot dont elle avait pris la tête, elle dut quitter la France et s’enfuir à Bruxelles puis Amsterdam, où le prestigieux manuscrit arriva en sa possession. Marie de Médicis passa ensuite le reste de sa vie à Cologne, jusqu’à sa mort en 1642. Le livre d’heures y resta toutefois jusqu’en 1832, date de son acquisition par le collectionneur anglais Francis Douce qui le légua à Oxford à sa mort, en 1834.
Dans le Livre d’heures flamand de Marie de Médicis, le spectateur ressent dans toutes les miniatures la véritable jubilation de l’enlumineur à raconter des histoires en images et à mettre en scène des personnages. Son style est particulièrement caractérisé par le dynamisme de ses compositions et la lumière de ses harmonies chromatiques. Afin de ne pas se contenter d’illustrer, dans le livre d’heures, le sujet donné de la miniature principale, mais de raconter en images autant d’histoires que possible, le Maître de David a créé sur chaque page un espace iconographique uni, avec des constructions architecturales raffinées à partir de l’image principale et du champ des bordures. Il y a inséré d’autres récits bibliques et légendaires ou des scènes de genre, mis en relation avec la miniature principale.
Sources : Site des Editions Quardernio